Der internationale Konferenzdolmetscherverband AIIC kann dieses Jahr sein 60-jähriges Bestehen feiern. Aus diesem Anlass hat er in französischer Sprache ein Buch herausgegeben, das einen Rückblick auf die Entwicklung des Verbandes und der Berufsgruppe wirft.
Der Titel: „Naissance d’une profession“. Untertitel: „Les soixante premières années de l’Association Internationale des Interprètes de Conférence (AIIC)“.
Auf der AIIC-Website heißt es dazu:
Des interprètes, il y en a toujours eu : on a même dit que c’était le deuxième plus vieux métier du monde. Mais l’interprétation de conférence est récente. On considère généralement qu’elle est née vers la fin de la Première Guerre mondiale.
Alors que pendant des siècles le français (après le latin) avait été la langue diplomatique internationale, lors des négociations autour du Traité de Versailles les hommes d’État britanniques, et surtout américains, ne maîtrisant pas cette langue, ont exigé qu’il y ait deux langues officielles, le français et l’anglais. Et les interprètes n’étaient plus de simples intermédiaires linguistiques entre deux personnes, mais des intervenants à part entière à qui l’on donnait la parole pour redire dans l’autre langue officielle les inter ventions des délégués, en parlant à la première personne.
Cette activité, se produisant dans le cadre structuré d’une réunion, fut appelée l’interprétation de conférence.
Elle fut consécutive d’abord, notamment à la Société des Nations, puis simultanée au procès de Nuremberg : avec plus de deux langues officielles, la consécutive devenait difficilement supportable.
Pour les mêmes raisons, les Nations Unies, ainsi que d’autres organisations, ont suivi la tendance. L’interprétation simultanée faisant appel à un plus grand nombre d’interprètes, le besoin d’organiser le métier se fit sentir.
Après des initiatives locales, à Genève et à Londres notamment, un petit groupe mené par Constantin Andronikof créa, le 11 novembre 1953 à Paris, l’Association internationale des interprètes de conférence (AIIC).
Ce fut une entreprise hardie, jugée par certains vouée à l’échec, qui a pourtant réussi. La vision d’Andronikof était très originale : il devait s’agir d’une Association mondiale (avec 33 membres au début cela semblait une gageure !) qui définirait les conditions éthiques et de la profession et regrouperait des free-lances et des permanents, chacun adhérant individuellement à l’organisation centrale, alors que les associations internationales sont généralement des fédérations d’organismes nationaux.
Ce livre est le récit de cette fascinante aventure qui transforma une fonction, un métier, en une véritable profession.
D’où le titre : NAISSANCE D’UNE PROFESSION.
Das Buch ist seit November 2013 für 15,00 Euro auf Französisch erhältlich. Eine englischsprachige Fassung ist für das Jahr 2015 geplant. Bestellinformationen finden sich auf der folgenden Website:
http://aiic.net/page/6621/naissance-d-une-profession/lang/2
[Text: Richard Schneider. Quelle: AIIC. Bild: AIIC.]